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Photo du rédacteurArnaud Manikeo

Réussite ou échec ? La critique peut-elle être positive ?

Dernière mise à jour : 13 mai 2023

La plupart des gens sont incapables de juger ou de qualifier les compétences et de valoriser une expérience. Surtout si ça sort de leurs domaines d'expertises ou de leurs domaines de compétences, ou pire de leur zone de confort.


Voilà pourquoi les touche-à-tout sont moins bien considérés que les spécialistes. "Touche-à-tout, bon à rien. Alors, pour "juger" car oui c'est un jugement de valeur, on est jaugé, sans cesse et le comble, c'est que ceux qui jugent, sont souvent les personnes qui ne savent pas faire ou qui ne font pas. Pour moi, la critique est toujours dépréciative. Celles qui savent, celles qui font, se contentent de conseiller ou de soutenir, pas de critiquer.


Alors on fait appel à des spécialistes pour nous dire si ce que l'on a devant les yeux est bon, beau, méritant, compétent.


Les vendeurs vont nous dire ce qu'il est bien d'acheter (dans l'intérêt de leur portefeuille ?). Les critiques artistiques ou culinaires vont nous dire ce qu'il est bien d'apprécier (dans l'intérêt de leur ego ?), les recruteurs vont nous dire ce qui ne va pas dans notre parcours.


Et au final, ils vont tous nous dire ce qui est bien ou pas. Et aujourd'hui, pour boucler la boucle, c'est l'avènement de l'influenceur.


Je serais malhonnête de dire et de penser que toutes ces personnes sont inutiles ou incompétentes. Et je serais encore plus malhonnête de dire que c'est mal de donner son avis... alors que je donne le mien sur ce sujet et quelques autres dans mon Vlog... Mais j'essaye toujours de dire ce qui me plaît ou ce qui me touche et d'expliquer pourquoi ça ne me touche pas, en donnant l'aspect de ce qui pour moi est qualifiable, au delà de l'émotion transmise et ressentie. La jauge principale qui me permet de rester le plus objectif possible dans la définition de mes avis : la cohérence.


La cohérence qui implique que l'on prend le spectateur, le public ou le client pour un idiot ou pas. La cohérence, c'est la connaissance des codes du métiers et les bons usages de ces codes. Sachant que pour détourner les codes, il faut avoir prouvé qu'ils étaient déjà maitrisés. Tout le monde n'est pas Picasso ou David Lynch.


La cohérence, c'est aussi la balance entre le budget déployé, obtenu et dépensé et le résultat du rendu. Comme j'aime à le dire, "on ne compare pas un pédalo et un paquebot". Et surtout la cohérence du pourquoi le créateur a créé son oeuvre/ouvrage/produit et du comment il l'a fait. Et pour reprendre un des accords Toltèque, il serait mieux d'éviter la supposition. Et pour cela, il faudrait soit se taire, soit faire confiance en cela que celui qui fait est celui qui fait (mais j'en doute également...) ou mieux encore... lui poser la question en direct (via messenger ou Insta) ou bien décrypter une potentielle réponse faite par le biais des Interviews à consulter.




Le sujet qui en découle, c'est la définition de ce qui est considéré comme une réussite ou un échec, dans la société aujourd'hui.


Une réussite ne se mesure-t-elle qu'en bénéfices, qu'en nombre de followers, qu'en nombre de clients, qu'en nombre de spectateurs ?


Pour moi, plaire au plus grand nombre - lorsque l'on a passé sa vie à être dans le groupe des minoritaires - n'est plus un gage de réussite, par la popularité. Adoubé par la foule et par ses pairs reste (sûrement) un gros kiff. Mais j'imagine qu'il est difficile de faire un succès populaire lorsqu'on n'est pas populaire.


Est-ce qu'être populaire : une personne, un film, un livre, une chanson, un produit... signifie que c'est une réussite ? Et cette réussite apporte-t-elle le bonheur à son créateur ? Et est-ce que la réussite est forcément vue par le créateur comme telle, si les autres lui disent que c'est une réussite ou que c'est un échec ? Ce n'est pas rare que par perfectionnisme, par peur d'un futur échec, le créateur ne se contente jamais, ni de l'un, ni de l'autre.


Pour moi, la réussite est le résultat d'aboutir un projet initié de A à Z. D'avoir réussi à dépasser tous les problèmes qui se posent comme des bâtons dans les roues et qui nous obligeraient à renoncer, à abandonner. Pour moi, la réussite, c'est réussir à faire et à aller au bout, malgré tout, malgré tous.


Pour en revenir au slasheur, qui est souvent un autodidacte de fait, (ce qui est pour moi, une des compétences les plus importantes que celle de réussir à comprendre comment apprendre tout seul pour réussir à faire), ma question est la suivante : comment en est-on arrivé à considérer que la transdisciplinarité, le polymorphisme, la multipotentialité, soient perçus comme une sous-compétence et un manque de prise au sérieux. Peut-être parce qu'il y des slasheurs qui sont vraiment mauvais en tout. C'est sûr qu'au bout de 3 mois, ca fait un peu juste de dire qu'on est photographe et vidéaste parce qu'on sait appuyer sur le bouton de son smartphone.


Les gens qui ne savent pas, ne savent plus jauger. Ils ne sauront pas faire la différence entre une bonne vidéo ou photo, et une mauvaise. Avant ils savaient faire la différence entre quelqu'un qui fait une vidéo et celui qui ne le fait pas, soit parce qu'il n'a ni les compétences, ni le matériel, ni les logiciels. La démocratisation et l'accès à des outils a tout faussé, en terme de cohérence.


Car, on se forme de plus en plus à savoir utiliser des outils, mais pas à savoir faire un métier.


Mais si avec le temps, l'expérience et la persévérance, le slasheur a su développer en parallèle et de manière pyramidale, de nombreuses compétences, pour différents métiers, il fait peut-être résonner chez celui qui juge et qui critique, sa jalousie de n'avoir pas su faire pareil. Le slasheur le pousse à se questionner sur sa valeur. C'est lorsqu'on doute de sa valeur qu'on juge les autres, non ?


On m'a dit récemment avec humour : "tu nous fais presque passer pour des glandeurs, avec tout ce que tu fais".


Mais c'est vrai que c'est beaucoup de sacrifices, beaucoup de travail, beaucoup de résilience et de persévérance et une motivation sans faille, d'en apprendre toujours plus.


La réussite que j'espère atteindre un jour est la cohérence entre les moyens mis en œuvre et les résultats obtenus. Les moyens, c'est-à-dire prendre en considération la cohérence entre ce que j'ai envie de faire, ce qui me bloque pour le faire et comment j'ai envie de faire pour réussir à le faire.


La vie est suffisamment courte et brutale pour se donner les moyens de vivre une vie à plusieurs facettes et de vivre plusieurs vies dans une seule.

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